L'Empire du Shalrassar

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Les Nations

ERPLibre - Echantillon n°1 pour trois colonnes

« Le désert, c'est l'infini mis à la portée du vivant. Un jour, le sable recouvrira tout et Lui seul l’a compris. »

- Hassan, scribe de Deneb

 

L’EMPIRE DE SHALRASSAR

Ceint de merveilles, le désert éponyme de l’Empire de Shalrassar est le berceau de multiples civilisations qui ont surpassé les dangers inhérents de la nature afin de s’élever en connaissances et en puissance.

On ne peut parler du Shalrassar sans mentionner son maître, l’Empereur-Dieu Shalra, le Maître des Sables. C’est de sa magnanime puissance qu’il a uni les états du désert sous son règne absolu et qu'il a élevé cette nation à sa plus belle expression. Tout ce que touche le sable est son domaine et nul ne peut s’approprier les richesses des dunes sans lui verser offrande, au risque d’être avalé par l’aride paysage.

Bien qu’impitoyable, le désert renferme de nombreux trésors convoités par les plus nobles des maisons et les plus pauvres des serfs, tels que des épices, des joyaux et des minerais rares. Cependant, les aventuriers qui pensent y trouver fortune dénichent plus souvent qu’autrement quelque chose de plus funeste, leur tombeau. La mort guette toute âme inexpérimentée qui ose affronter les sillons des sables, mais ceux qui en sont devenus experts savent exploiter le Shalrassar et survivre à cette périlleuse entreprise.

Le désert n’est pas qu’un lieu qui renferme des richesses matérielles, c’est également un chemin de l’esprit. De nombreux érudits et mystiques ont entrepris le pèlerinage des dunes en quête de savoirs perdus. Ceux qui survivent à ce dur voyage en ressortent grandis, illuminés par de nouvelles perspectives et motivés à repousser les limites des connaissances. Sages et savants se rassemblent ainsi depuis longtemps au Shalrassar afin d’y partager découvertes et théories.

Que ce soit par les voies de l’esprit ou celles du commerce, l’Empire de Shalrassar s’impose comme nation qui saurait handicaper le bon fonctionnement des autres puissances si tel est son caprice.

 

Histoire 

Avec l’essor de l’Empereur-Dieu Shalra est arrivé l’aube de son empire, il y a de cela près de 300 ans.

Les légendes à son sujet sont nombreuses et relatent l’épopée qu’il a mené pour unir les habitants du désert. Après s’être réveillé à la ville de Deneb et y avoir fait son siège de pouvoir, le Maître des Sables s’est proclamé divin et a enivré une armée de fidèles de sa sagesse afin qu’elle répande son règne et affirme son contrôle sur le Shalrassar.

Ceux qui ont ouvert leurs frontières au maître des dunes furent bénis par ses connaissances du désert et les richesses de son empire naissant. En contrepartie, ceux qui se sont opposés à son règne furent détruits, effacés de tous registres et condamnés à l’oubli.

À la suite de cette union, l’Oasis de Tahel’Zad a davantage commercé ses joyaux et ses œuvres, découvrant une valeur accrue à ce qu’il possédait déjà depuis longtemps. Parallèlement, les caravanes Rajkha reçurent les honneurs de l’Empereur-Dieu et solidifièrent leur monopole du transport dans le désert. Les fondateurs de Tal’Vaarys vinrent quémander la bonté du Grand Shalra afin de fonder leur cité et faire profiter le reste des régions des luxes du Shalrassar.

Cinquante années de conquête suffirent à l’Empire de Shalrassar afin d’étendre sa puissance à tout ce que le désert touche. Depuis, cette nation ne fait qu’accroître ses relations et accumuler les richesses.

 

Fonctionnement 

L’Empire du désert agit tel un organisme aux organes indépendants.

Toutes les cités et toutes les cohortes sont régies par leurs propres lois et sont libres de prendre les décisions qui leur plaisent, en autant qu’elles respectent la légère offrande à l’Empereur-Dieu. Cependant, à force de travailler conjointement pour maximiser les profits, ces différents groupes sont devenus interdépendants et savent pertinemment qu’ils ne peuvent fonctionner sans les autres. Par conséquent, des diplomates accompagnent régulièrement les marchands afin d’éviter d’envenimer les relations et conserver un commerce florissant.

Une puissance gouverne chaque action faite par cette nation: le profit. En son honneur, rien n’est immoral. En son nom, tout est possible. Tout a un coût dans le désert et plus une personne peut payer, plus elle est importante. Les castes sociales sont toutes reliées à des richesses, matérielles ou non.

Dans l’empire du désert, il n’y a pas de plus grande fortune que celle de ne pas travailler pour faire son profit. Plus une personne possède d’employés pour accomplir ses tâches, plus elle est respectée. Ainsi, les mains sont devenues des symboles de puissance. Des mains immaculées représentent une vie de luxure et de richesse, alors que des mains ravagées par le travail et écorchées par la besogne rappellent les origines modestes de leur propriétaire. Il n’est pas rare pour les parvenus qui atteignent le sommet des castes sociales de dissimuler leurs mains afin de cacher la honte de leur origine.

Le commerce se fait en voyageant, il est donc normal de voir les citoyens de l’Empire sur les routes. Pour éviter d’oublier les enseignements du Shalrassar, il est de bon augure pour les voyageurs d’emporter avec eux une petite quantité de sable. Ainsi, jamais ils n’oublieront la rigueur du désert et toujours ils auront la bénédiction de l’Empereur-Dieu.


ERPLibre- Echantillon n° 2 pour trois colonnes

Deneb

Contrairement à la croyance populaire, Deneb est bien plus que le foyer de l’Empereur-Dieu. Le Maître des Sables réside dans ses palais et ses temples au cœur de la cité, il est vrai. Cependant, il laisse la gouvernance de la capitale à ses habitants.

Originalement, Deneb a été fondée près de l’Oasis de Tahel’Zad afin de marchander avec les Alnaïrs ancestraux. Ce poste de commerce se bâtit près de la mer pour éviter les périples des dunes. En découvrant les richesses du désert, plusieurs explorateurs et entrepreneurs vinrent s’installer dans cette cité pour organiser des expéditions de toutes sortes. De nombreuses recherches virent également le jour dans l’enceinte de Deneb, qui ne cessait de grossir et de croître avec le progrès de ses habitants.

S’il y a une richesse qui démarque Deneb des autres états de l’Empire de Shalrassar, c’est bien celle des connaissances. Les savants se sont établis en cet état afin d’y colliger les découvertes faites sur le terrain. Des bibliothèques et des universités aux architectures imposantes forment le paysage de Deneb qui est devenue une capitale de savoir, tant profane qu’occulte.

La connaissance, comme toute chose au Shalrassar, est gouvernée par le profit. Pour y avoir accès, il faut en avoir les moyens. Les instruits peuvent par la suite atteindre des postes d’importance dans la cité et ultimement découvrir des sagesses durement gardées. La sophistication est la norme et une joute d’esprit est plus dangereuse en Deneb qu’un duel d’épée.

Avec ses richesses intellectuelles, ses forces navales et la puissance de l’Empereur-Dieu, Deneb est une force majeure de l’Empire de Shalrassar qu’il ne faut sous-estimer.

 

L’Oasis de Tahel’Zad

Il y a de cela très longtemps, une communauté d’Alnaïr s'est isolée du reste du monde. Pour s’assurer que personne ne vienne les perturber, les elfes de l’aube se sont aventurés au cœur du désert. Certaines légendes mentionnent que ce sont eux qui ont créé l’Oasis avec leurs pouvoirs, d’autres mythes relatent plutôt que c’est l’Oasis qui s’est révélée à eux afin de leur offrir refuge.

Les faits restent que l’Oasis a toujours été convoitée par les voyageurs du Shalrassar, dépeinte comme le joyau du désert, la ville des splendeurs avec la plus pure des eaux et les plus sucrés des fruits. Plusieurs se sont perdus sur la route qui mène à Tahel’Zad et les périls du trajet n’ont fait qu’amplifier les attraits de la destination.

La beauté est partie intégrante de ce havre, qui a développé des techniques artisanales et artistiques avancées afin d’atteindre des niveaux de sophistication inégalés. La perfection des Alnaïrs a toujours son empreinte, même si aujourd’hui ce peuple n’est plus le seul à habiter l’endroit.

Bien que le centre de l’Oasis soit indéniablement magnifique, il existe une toute autre réalité pour ses habitants moins fortunés. Des carrières et des mines entourant l’Oasis se sont développées afin de la fournir en matériaux. La pauvreté gouverne sans conteste sur tous les travailleurs qui passent leur vie à espérer pouvoir se payer l’apprentissage d’un métier et ainsi avoir accès aux riches sphères de cette société et à ses bienfaits.

Un dicton de Tahel’Zad dépeint bien cette mentalité : n’importe qui peut trouver un diamant brut dans le désert, mais seul un expert peut en extraire sa vraie valeur en le taillant.

 

Cité de Tal’Vaarys

L’abondance sourit aux audacieux.

Le courage nécessaire pour fonder une ville à l’entrée d’un désert dépasse généralement la conception d’un investissement raisonné et relève davantage de la folie. La Cité de Tal’Vaarys a pourtant prouvé à ses détracteurs le contraire et est devenue une ville célèbre.

Le pari des investisseurs était simple, faire du profit, peu importe les conséquences. C’est ainsi que des casinos, des maisons de plaisirs et des établissements de débauche se sont mis à apparaître en grand nombre dans les rues de la Cité. Plus le vice est déjanté, plus le consommateur est prêt à payer. Il n’y a pas d’interdits à Tal’Vaarys et c’est ce qui la rend très populaire.

Cette liberté financière a rapidement attiré corruption et criminalité. Au lieu de tenter de les chasser, la Cité les a accueillies tel des partenaires d’affaires. Dorénavant, ces groupes de crime organisé représentent des intérêts économiques majeurs de la ville et sont unis à son succès. Les habitants vivent en symbiose avec eux et savent quels établissements il faut éviter. Toutefois, les visiteurs infortunés qui ont le malheur de faire un pari avec la mauvaise personne réalisent trop tard leur erreur, après être laissés pour compte quelque part dans le désert.

Avec autant d’argent provenant des divers établissements de plaisir et des postes commerciaux, ce n’était qu’une question de temps avant que des banques ne voient le jour dans la Cité de Tal’Vaarys. Désormais organisées en union, ces banques possèdent beaucoup de capital et ont un impact majeur sur les projets de bien des nations. Leurs intérêts sont flexibles, mais il n’est pas recommandé de tester la patience des créanciers qui ne manquent pas d’imagination pour récupérer ce qui leur est dû.

Les plus riches dirigent cette ville d’excès et de vices qui ne cessent de progresser, sans considération pour les cadavres qui jonchent ses fondations.

 

Les Caravanes Rajkha 

Plusieurs se targuent d’être les premiers à avoir colonisé le Shalrassar, pourtant personne ne peut précisément déterminer quand les Rajkha sont arrivés, comme s’ils avaient toujours été là.

Avant de s’organiser en caravanes, Rajkha était le nom donné aux clans et tribus Xharaks qui survivaient dans le désert. Élusives, elles voyageaient de nuit et possédaient une série de caches secrètes pour se reposer le jour.  L’eau était leur plus grande richesse et ils échangeaient leurs services de guides contre cette dernière.

Depuis, ces natifs du désert ont accueilli avec beaucoup d'enthousiasme la montée de l’Empereur-Dieu et sont devenus le sang qui fait fonctionner la nation. Il est impossible de trouver un chemin plus rapide et sécuritaire que ceux des Rajkha et c’est sans surprise qu'ils ont sécurisé le monopole des voyages du désert.

Il n’y a pas de loi dans le désert et les expéditions sont dangereuses entre les cités. C’est pourquoi les Caravanes Rajkha représentent une communauté redoutable, chacune d’elle est autonome et fonctionne à sa façon, mais toutes forment de petites sociétés sachant autant survivre que détruire. En plus de transporter ressources et voyageurs, les groupes amènent avec eux contes et légendes. Certaines caravanes ont tellement de succès avec leurs histoires qu'elles décident même de se reconvertir en troupe ambulante.

Les Caravanes Rajkha ne sont plus uniquement composées de Xharaks, ayant accueilli dans leurs rangs toutes personnes prêtes à embrasser le mode de vie du désert. Malgré tout, certaines pratiques restent ancrées dans leur passé de résilience et peuvent paraître presque barbares, comme leur respect excessif de l’eau sous toutes ses formes, même dans le sang.

 

Conclusion

En plus d’être une destination de prédilection pour les aventuriers en quête de richesses et les pèlerins sur les voies des mystères, l’Empire de Shalrassar est un pilier de l’économie de toutes les nations. La passivité de l’Empereur-Dieu a permis à ses sujets de prendre des initiatives qui façonnent encore aujourd’hui le paysage de tout le Shalrassar. Certains y voient une faiblesse, d’autres comprennent que c’est là uniquement la grande patience de leur guide. Le Maître des Sables sait que son domaine ne cesse de se répandre et qu’inévitablement, il deviendra maître de tout ce que le désert recouvre. Le temps fera la part des choses, mais certains de ses sujets aimeraient accélérer le processus et gagner en puissance plus rapidement...