Alnaïr, Elfe de l'Aube

ERPLibre- Echantillon n° 2 pour trois colonnes

ALNAÏR - Elfe de l'aube


« La perfection est un chemin, non une fin. »

-  Ashana, Sage de Tahel’Zad

 

Dans la littérature ancienne, les Alnaïrs étaient des apparitions rares, presque mystiques, symboles de sagesse et de spiritualité. Depuis, ce peuple est sorti de son isolement et s’est révélé, mettant de côté ce voile de mystère pour laisser paraître leur nature profonde, largement plus complexe que ces mythes.

Si un mot doit être utilisé pour décrire les Elfes de l’Aube, ce serait sans doute contemplation. Ce peuple favorise généralement la réflexion plutôt que l’action et va prendre des décisions qui sont avantageuses sur le long terme, au sacrifice des besoins immédiats. À titre d’exemple, ce peuple pragmatique comprend l’importance de l'entretien d’une forêt, même si cela prend des centaines d’années avant d’en récolter les fruits.

Les Alnaïrs sont indéniablement des perfectionnistes et cherchent toujours à faire de leur mieux. Une tâche dans laquelle ils se lancent ne saurait être abandonnée tant qu’ils ne l’auront pas menée à bien de la plus parfaite manière qu’il soit. On compte ainsi nombre de leurs semblables parmi les meilleurs artisans du continent, et plusieurs nations s’arrachent les services des meilleurs artistes, charpentiers, maçons, forgerons ou orfèvres issus de ce peuple.

Les Elfes de l’Aube ont les oreilles pointues et une absence de pilosité faciale. La constitution de ce peuple elfique, optimisée pour manipuler la lumière, leur acquiert une longue existence. En contrepartie, ils doivent inévitablement se soumettre à une transe méditative qui s'apparente à un long sommeil afin de bien harmoniser leur lumière. Ce processus est appelé « Le Grand Sommeil ». L'âge d'un Alnaïr rallongera la durée de cette transe et diminuera les intervalles entre celles-ci. Les Elfes de l’Aube y voient une manière d'approfondir leur compréhension du monde à travers les âges, et ce, malgré qu'ils bénéficient de moins de temps d'éveil pour le partager.

L’ère des Nations en est à ses premiers battements, mais déjà les tambours du progrès résonnent partout, et ce, à un rythme effréné. À l’Oasis de Tahel’Zad, les compromis s’accumulent pour s’assurer que cette cité historiquement elfique s’inscrive dans l’avenir. Parallèlement, il est fort probable que les Alnaïrs aient planifié depuis longtemps ce changement d’époque et se sont assurés une place de choix. Cette théorie est devenue très plausible lorsque l’Empire Vestalien a gagné en pouvoir, une nation dans laquelle l’excellence est une valeur fondamentale.

Anciens ou jeunes, les regards des Elfes de l’Aube sont rivés sur la recherche de la perfection. Cette quête est toutefois accompagnée d’un lourd fardeau, car elle implique que ceux qui la poursuivent ne le sont pas. Ce constat pèse sur les épaules de tout ce peuple, qui ne sait se contenter de ce qu’il est. L’acceptation de l’imparfait prend de plus en plus de place dans la culture Alnaïr afin de permettre une meilleure cohésion avec les autres et soi-même. Pour certains cependant, il s’agit là de la première étape de leur disparition. Les Alnaïrs sauront-ils s'adapter ou deviendront-ils chose du passé?